Tanguy Le Turquais à l’assaut du Vendée Globe

Tanguy Le Turquais à l’assaut du Vendée Globe

07.11.2024 Le magazine

Espaces Atypiques soutient avec fierté Tanguy Le Turquais, skipper engagé, qui prendra le départ du Vendée Globe dans quelques jours, le 10 novembre, avec un IMOCA aux couleurs de l’association LAZARE. Si participer à cette course lui paraissait être une évidence, un défi majeur s’est imposé : il fallait convaincre assez de sponsors et emprunter plus d’un million d’euros pour acheter, entretenir et préparer ce départ en un temps record. Retour sur ce projet hors norme.

Espaces Atypiques, partenaire d’une aventure extraordinaire

Déjà présent aux côtés de Tanguy Le Turquais, lors de la Transat Jacques-Vabre, Espaces Atypiques renouvelle son soutien au skipper breton. Voté collectivement par le groupe dans le cadre de son engagement RSE, le mécénat du projet de Tanguy Le Turquais s’inscrit parfaitement dans les valeurs véhiculées par le sportif et le réseau immobilier. L’audace d’emprunter des chemins moins conventionnels, la persévérance face aux obstacles et un engagement social profond : autant de points communs ayant contribué à sceller cette collaboration unique.

À l’occasion de la dernière convention de direction, le 24 septembre 2024, Tanguy Le Turquais s’est rendu dans les locaux d’Espaces Atypiques afin de présenter son parcours et de partager son projet avec les équipes. Un moment d’échange précieux, renforcé par une nouvelle rencontre le 19 octobre, lorsque les membres du réseau se sont rendus au village du Vendée Globe afin de découvrir l’IMOCA aux couleurs de Lazare.

© Coline Béal

Dans quelques jours, les équipes d’Espaces Atypiques seront, de nouveau, présentes aux Sables-d’Olonne pour accompagner Tanguy Le Turquais dans ses derniers instants avant le grand départ. Un instant chargé d’émotion qui marquera le début d’une aventure de trois mois que le réseau immobilier partagera régulièrement avec sa communauté. À travers son compte Instagram, Espaces Atypiques fera vivre les temps forts de cette odyssée moderne, relayant les positions, les messages et les émotions de ce skipper au grand cœur.

Le Vendée Globe, l’Everest des mers

© Coline Béal

Ultime défi des navigateurs solitaires, le Vendée Globe s’impose comme une des plus grandes épopées maritimes de l’univers de la voile. Née en 1989, cette course mythique lance un nouveau chapitre de son histoire, ce 10 novembre 2024, et Tanguy Le Turquais compte bien y laisser sa trace. Sur le départ, 40 skippers qualifiés lors de la Transat Jacques Vabres, prêts à relever le challenge vertigineux d’effectuer un tour du monde, sans escale et sans assistance.

Au départ des Sables-d’Olonne, les marins s’élanceront pour près de trois mois d’aventure en solitaire. À leurs côtés, rien d’autre que l’immensité des océans et un bateau de 18 mètres pour seul refuge. Le parcours, tracé autour de l’Antarctique, les mènera à franchir trois caps mythiques : Bonne Espérance, Leeuwin et Horn.

À bord de leur navire, les skippers devront composer avec une connectivité limitée, 6 go d’Internet pour trois mois (uniquement pour consulter le site de la météo et donner quelques nouvelles de temps en temps) et un rythme de vie spartiate. Trois heures de sommeil fragmenté par jour, des repas lyophilisés, mais surtout une aventure, seul face à soi-même.

Le point Nemo, passage obligé de la course, illustre parfaitement cette solitude extrême : à cet endroit précis du Pacifique Sud, les skippers sont plus proches des astronautes de la Station Spatiale Internationale que de toute présence humaine sur Terre. Par ailleurs, depuis la création du Vendée Globe, seuls 100 marins ont réussi à boucler ce périple hors norme…

Tanguy Le Turquais, architecte de son propre rêve

© Coline Béal

À 7 ans, le jeune garçon pose ses valises, avec son père et ses deux sœurs, sur un bateau de 10 mètres dans le port de Vannes. Son enfance est bercée par le roulis des vagues, qui forge déjà son destin de marin. Quinze années durant, ce foyer flottant devient son terrain de jeu, son école de vie, nourrissant un rêve qui ne le quittera plus : celui du grand large.

Loin des parcours conventionnels, Tanguy Le Turquais trace sa route loin des bancs de l’école, sur lesquels il s’ennuie, et sur les conseils de son père, choisit la voie de la mécanique. Un détour stratégique qui lui ouvre les portes des plus beaux voiliers, d’abord comme mécanicien, puis comme skipper. À 23 ans, sa première Mini Transat le révèle : il se classe 6ᵉ sur 90 concurrents et affirme déjà sa trempe de compétiteur.

En 2020, alors marié à Clarisse Crémer – elle vient de terminer 12ᵉ du Vendée Globe et est la 7ᵉ femme à terminer la course – Tanguy Le Turquais a un déclic : il veut, lui aussi, participer à cette course mythique. Il lui faudra quatre années d’un travail acharné pour donner vie à son projet. Sans grand sponsor pour le porter, Tanguy Le Turquais entreprend un défi plus audacieux encore que la course elle-même : réunir un million d’euros pour acquérir son IMOCA. Avec l’aide de Paola, une avocate passionnée de voile rencontrée à l’issue d’une précédente course, le skipper arrive à convaincre six investisseurs en trois semaines, décroche un prêt bancaire et fédère vingt-sept entreprises autour de ce projet. Mais ce qui distingue véritablement ce marin au grand cœur, c’est son engagement auprès de l’association Lazare. Sur ses voiles, pas de grand nom du CAC 40, mais celui d’une association qui crée des colocations entre SDF et jeunes actifs.

© Pierre Bouras

Un départ imminent vers l’inconnu

À quelques jours du grand départ, l’horizon du Vendée Globe et ses multiples défis se dessinent. Avec une qualification tumultueuse lors de la Jacques-Vabre, pour rappel, la coque avait été endommagée quelques heures seulement après le départ, forçant Tanguy à revenir à la base de Lorient pour réparer son bateau, puis repartir et se qualifier huit heures seulement avant la clôture de l’épreuve, le skipper peut se targuer d’avoir un mental d’acier.

Aujourd’hui, les derniers préparatifs s’intensifient sur les pontons des Sables-d’Olonne. L’IMOCA aux couleurs de Lazare fait l’objet d’ultimes vérifications. À bord, 5 000 calories quotidiennes de nourriture lyophilisée s’accumulent aux côtés d’un équipement technique minutieusement vérifié. Le bateau, datant de 2008, devra tenir la distance face à des concurrents plus récents. Un défi supplémentaire que Tanguy tente d’aborder avec humilité et détermination.

© Eneour Leost

Au-delà du défi sportif colossal, le skipper porte les espoirs de l’association Lazare et de ses vingt-sept partenaires fidèles. Une aventure humaine qui dépasse largement le cadre de la compétition, portant haut les valeurs de solidarité et de résilience. Particularité touchante de cette édition : sa femme, Clarisse Crémer, sera également sur la ligne de départ, transformant cette course en une histoire de famille peu commune.

Retrouvez son interview accordée à Espaces Atypiques.

Photo de mise en avant : © Eneour Leost

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