Portrait de Christophe et Angélique, propriétaires d’un loft d’architecte épuré et hors du commun à Paris
Vous pouvez retrouver, régulièrement sur notre blog, le portrait de nos différents clients. Nous prenons soin de choisir des histoires qui reflètent particulièrement la philosophie d’Espaces Atypiques : vendre des logements qui parlent aux visiteurs, pour qu’ils s’y projettent directement et qu’ils aient le loisir d’exprimer leur personnalité entre leurs murs.
C’est au cœur du 11ème arrondissement de Paris que l’on retrouve Christophe, propriétaire avec sa femme Angélique d’un loft d’architecte. Ce couple de parisiens (depuis 20 ans) est passionné par la transformation et la rénovation d’espaces, notamment atypiques. Ici, ce sont d’ailleurs les anciens bureaux de Xavier Niel (dans lesquels il a notamment développé la Freebox) qu’ils ont repensé en collaboration avec le studio UBALT.
Avec Christophe, nous avons parlé de leur loft d’architecte, de plantes vertes, de Frank Lloyd et de l’architecture des années 1970.
Comment cette passion pour la rénovation vous est venue ?
Après l’obtention de notre diplôme avec mon épouse, nous avons cherché notre premier appartement sur Paris. À l’époque, c’était déjà difficile de se loger sur Paris, et nous nous en sommes rendu compte assez rapidement. Comme nous avions un budget assez réduit, avec ma femme nous nous sommes tournés vers quelque chose d’atypique, qui avait besoin de beaucoup de travaux. Notre premier achat a été un ancien atelier de peintre sculpteur, dans le 8ème arrondissement. Nous avons transformé cet espace en appartement et nous avons adoré le processus. À tel point que quand les travaux ont pris fin, on s’est ennuyé. C’est ainsi que notre passion pour la transformation d’espaces avec une histoire, une vie, est née. Nous avons ensuite acheté et rénové notre deuxième espace à Asnières, un lieu culturel. Depuis, notre vie est rythmée par ces rénovations !
Quels sont les éléments importants pour vous lorsque vous visitez un lieu ?
Un espace, ce n’est pas seulement quatre murs, c’est un lieu chargé d’histoire. C’est pourquoi, nous nous informons toujours sur l’histoire du lieu, sa genèse, sur les anciens résidents… On croit aussi beaucoup aux énergies et aux vibrations. Chaque personne qui passe laisse une empreinte énergétique. Avec Angélique, nous sommes très sensibles à cela, Il y a des espaces que l’on n’aime pas du tout, et d’autres que l’on adore. C’est cette connexion avec l’énergie du lieu qui fait que l’on y va ou pas.
Combien de lieux comme celui-ci avez-vous refait ?
Au total, nous avons rénové quatre espaces, un ancien atelier du 8ème, un lieu culturel à Asnières, un atelier de stylisme dans le 10ème et un autre espace dans le 3ème.
Tous dans le même style que le loft que vous vendez chez Espaces Atypiques actuellement ?
Pas du tout ! Les lieux précédents étaient plus haussmanniens. Celui que nous vendons aujourd’hui est très seventies. Par exemple, avant le loft, nous avons rénové un ancien atelier de styliste, rue d’Enghien dans le 10ème arrondissement. Un lieu unique car il disposait d’une grande verrière au centre de l’espace, cela donnait un charme fou.
Une verrière qui était d’ailleurs complètement cachée lorsque nous avons acheté le bien. Les anciens propriétaires n’avaient pas besoin de lumière pour travailler, bien au contraire, l’obscurité leur était nécessaire.
Pendant la visite, nous avons tout de suite apprécié l’énergie de l’endroit. Il y avait un petit trou dans le faux plafond, et, en regardant de plus près, on a découvert la verrière. En la restaurant, nous avons révélé l’identité oubliée du lieu !
Le loft a d’ailleurs lui aussi une histoire…
Oui, c’est un endroit assez spécial car c’était jadis le bureau dans lequel le fondateur de Free, Xavier Niel a commencé sa carrière dans l’informatique et les télécoms ! Après l’école, il s’est associé avec des camarades de classe. Ensemble, ils ont trouvé ce local de la rue Amelot qui était suffisamment grand pour y travailler et y vivre. C’est entre ses murs qu’ils ont inventé la freebox. Une innovation mondiale à l’époque, car c’était la première box qui permettait de téléphoner, tout en captant Internet et la télévision.
Mais ce n’est pas tout, l’appartement se situe dans une galerie qui, dans les années 1980, accueillait le Minitel rose. C’est d’ailleurs dans le secteur du Minitel rose que Xavier Niel a gagné de quoi développer la freebox.
Comment avez-vous trouvé ce loft ?
Nous l’avons acheté en 2017, c’était notre quatrième rénovation ! Mon épouse et moi sommes nés dans les années 1970, nous éprouvons une sorte de relation d’amour et de haine avec les seventies, que nous jugeons trop exubérantes et extravagantes en termes de créations. Mais, quand nous sommes entrés dans le lieu et que l’on a appris son histoire, quelque chose s’est passé. La découverte de ce local nous a réconcilié avec cette période. C’est devenu notre résidence.
À quoi ressemblait le lieu avant votre intervention ?
C’était un bureau avec une très grande hauteur sous plafond, ce qui est typique des immeubles modernistes des années 1970. Tout était conçu à l’époque pour que le lieu, d’un grand confort, soit à la disposition de l’utilisateur : de grandes pièces épurées, très fonctionnelles et quelques structures porteuses.
C’est le lieu et son esprit seventies qui vous ont influencé pour la décoration ?
Exactement. La rénovation doit respecter le lieu et son histoire. Nous l’avons évidemment modernisé, mais tout en respectant et révélant son âme. Nous voulions ressusciter l’esprit moderniste du lieu, tout en gardant ce côté open space avec les piliers et les lignes.
Quels sont les éléments principaux de cette rénovation ?
Nous avons aussi utilisé certains matériaux mythiques de l’époque, comme le plexiglass qui nous a servi à faire une colonne transversale. Nous nous sommes aussi servis du terrazzo. À l’origine, on voulait mettre du vrai terrazzo, un matériau emblématique des années 1970, mais malheureusement pour qu’il ait du sens dans ce lieu, il fallait que les éclats à l’intérieur de la matière soient grands, c’était quasiment impossible à faire, et beaucoup trop onéreux. Nous nous sommes donc tournés vers un carrelage italien, de chez Florim, moins dispendieux mais tout aussi beau. Ils produisent des grands carreaux qui permettent d’invisibiliser les joints. Dans des espaces aussi grands que ce loft, il faut travailler avec des matériaux adaptés. Ici, les plaques de carrelage font 90 cm sur 90 cm !
La lumière aussi est importante pour vous. Pourquoi avoir choisi des néons ?
Nous ne voulions pas que les néons soient une œuvre d’art, mais qu’ils subliment les caractéristiques du lieu. Ici, ils mettent en valeur l’open space, la grande hauteur sous plafond, la transversalité, les portes et la géométrie.
Ils soulignent aussi l’épure du lieu…
Une des caractéristiques du modernisme, c’est l’absence de meubles. Nous avons donc intégré, avec l’aide d’un menuisier, un maximum de rangements dans les murs pour réduire la présence du mobilier.
Quel est votre espace préféré dans le loft ?
J’aime beaucoup les plantes. Et comme dans ce bien, nous sommes un peu coupés du monde extérieur, nous avons demandé aux deux architectes qui ont travaillé sur le loft d’intégrer du végétal. Nous voulions ramener un peu de vie, de nature à l’intérieur de cet espace et créer ainsi un lien avec l’extérieur. Elles ont donc eu l’idée de réaliser une immense jardinière. C’est l’espace que je préfère car je trouve que les plantes viennent casser la froideur de ce lieu immaculé.
Où trouvez-vous vos inspirations déco ?
J’aime voyager et étudier le travail des grands architectes. Lorsque nous voyageons avec mon épouse, nous aimons que l’architecture soit toujours présente. Nous visitons des lieux mythiques qui ont inspiré de grands architectes, mais aussi des expos, des maisons…
Quel est votre architecte préféré ?
L’Américain Frank Lloyd à qui l’on doit le Guggenheim Museum de New York ou encore la Maison sur la cascade. J’adore le fait qu’il lie l’intérieur et l’extérieur dans ses créations, qu’il établisse une connexion avec la nature. Son travail d’architecture est là pour mettre en valeur l’environnement et faire tomber les murs qui séparent l’extérieur, de l’intérieur. Il utilise des murs en pierre qui traversent ses créations et finissent dans le jardin, la végétation entre aussi beaucoup à l’intérieur !
Les architectes sont, selon moi, des artistes très souvent avant-gardistes. Je pense aussi à Richard Neutra, je suis bluffé par la modernité de ses créations alors qu’il est né en 1892 ! Ces artistes laissent des traces intemporelles, qui sont encore d’actualité aujourd’hui.
Votre lieu architectural préféré ?
Le Taliesin West, le siège de Frank Lloyd Wright Foundation dans la banlieue de Phoenix. Un centre au milieu du désert, très en lien justement avec la nature et l’environnement autour. Il y aussi l’Arizona Biltmore, toujours à Phoenix. L’hôtel a été conçu avec 150 000 exemplaires d’un même bloc de béton. L’architecte, Albert Chase McArthur, a fait un moule avec un motif géométrique de feuille de palmier rappelant le climat aride de l’Arizona dans lequel il a fait couler un parpaing.
Le lieu possède 150 chambres et a été construit en à peine neuf mois, on n’y arriverait pas aujourd’hui !
Vous qui n’aimiez pas les seventies, vous êtes donc définitivement retombé dedans !
Complètement ! D’un point de vue architectural et créatif, on se rend compte qu’il y a eu un énorme boom dans les années 1970, avant le no man’s lands des années 1980. Aujourd’hui, il y a une vague de reconnaissances pour les mouvements architecturaux des années 1970, alors qu’à l’époque, le style était très décrié surtout en France. Il ne faut pas oublier que les seventies ont été accompagnées d’un boom démographique. Les HLM ont été construits en utilisant ces techniques modernistes et donc, cette époque reste parfois aussi synonyme de mauvaise qualité de logement. Malgré tout, certains des immeubles de cette période sont considérés comme “standing”. Celui de notre loft en fait d’ailleurs partie !
Comment avez-vous connu Espaces Atypiques ?
Nous avons tout d’abord été en contact avec le Service Repérage. L’équipe nous avait contacté pour nous proposer de mettre notre bien à disposition à des professionnels de l’événementiel, audiovisuel… Nous avons été séduit par la démarche et avons décidé de mettre notre bien en vente chez Espaces Atypiques.
Pour finir, pourriez-vous nous dire quelle est votre bien préféré en vente sur notre site Espaces Atypiques ?
Sans hésitation: la Californienne ! Parce qu’elle reprend les principes de la maison Prairie de Frank Lloyd justement. En quelques adjectifs : simplicité, intégration dans la nature, matériaux locaux et artisanaux. La maison est en harmonie avec son environnement, et avec la nature. Pour laisser entrer la chaleur et la lumière, il y a une ouverture totale de la maison au sud, mais aussi des petites ouvertures hautes au nord et à l’est pour garder la luminosité tout en isolant du froid et de l’humidité. Enfin, l’utilisation exclusive de matériaux naturels permet une intégration parfaite avec la nature : le bois pour les ouvrants escaliers, les têtes de lit et quelques murs, des pierres pour le sol et une partie des murs. La simplicité des matériaux coïncide aussi avec la chromie des lieux, seules deux couleurs existent : le gris des pierres et le brun du bois. Toutes ces caractéristiques font que dans cette maison, la frontière entre intérieur et extérieur est ténue. Les volumes généreux et la simplicité des couleurs en font, à nos yeux, une maison très agréable à vivre. Et bien que datant des années 1970, elle répond parfaitement à nos attentes d’aujourd’hui… et de demain !
Retrouvez sur Espaces Atypiques, le bien atypique de Christophe et Angélique et tous nos lofts en vente.
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