Le printemps est là et avec lui, le retour des beaux jours. De quoi redonner le sourire aux Français, mais pas que! Les propriétaires aspirant à vendre leur logement – et a fortiori les acheteurs – ont aussi de quoi se réjouir. L’immobilier est, en effet, un marché saisonnier. En fonction du mois de l’année, le volume de transactions et les prix n’évoluent pas de la même manière.
• Vendez au printemps
Si vous cherchez à céder votre appartement, privilégiez plutôt le deuxième ou le troisième trimestre, au moment où le marché est le plus actif, pour espérer en tirer un meilleur prix. «Ceci est surtout vrai pour les maisons ou les appartements de grande surface parce que les propriétaires de petites surface ne sont généralement moins concernés par les rentrées scolaires ou les mutations», précise Jean-François Buet, président de la Fnaim.
La plupart des familles avec des enfants souhaitent changer de logement pendant les grandes vacances scolaires. Ceci afin de déménager avant septembre et préparer la rentrée dans les meilleures conditions. C’est ainsi qu’on constate, la plupart du temps, un pic du nombre de transactions immobilières officialisées durant l’été (voir graphique ci-dessous), et donc négociées au printemps.
Mais qui dit «forte activité», dit aussi «concurrence accrue». En clair, vous ne serez pas les seuls à vendre votre logement. Il vous faudra mettre tout de suite votre logement au juste prix. Sans quoi vous risquez de rater cette fenêtre d’opportunité. «Un couple, qui cherchait à vendre sa maison de 250 m² à Dijon sur 1000 m² de terrain, en voulait 1,1 million d’euros, raconte Jean-François Buet. L’agence l’avait estimée à 850.000 euros. Ils ont réussi à la vendre deux ans plus tard, à… 640.000 euros». Même s’ils restent élevés, les délais pour vendre ont raccourci selon les réseaux d’agences immobilières (65 jours en moyenne chez Century 21 contre 89, chez Guy Hocquet).
• Achetez vers la fin de l’année
À l’inverse, si vous voulez acheter un logement, soyez plus actifs dans vos recherches dès que le marché commence à marquer le pas, c’est-à-dire à partir de mi-octobre et jusqu’au mois de février. Après une période estivale et surtout printanière chargée en transactions, vous ferez face à une moindre concurrence. Idem entre décembre et février: peu de ventes d’appartements et de maisons se font à cette période de l’année.
En jetant un coup d’œil au graphique de la Fnaim, on constate facilement que les fins d’année sont atones. Souvent, c’est une période pendant laquelle vous pourrez acheter sans pour autant vous précipiter. Et espérer ainsi, avant les fêtes de fin d’année, une jolie ristourne pour le bien de vos rêves. Saus évidemment, si la fin d’année est aussi exceptionnelle que celle que nous avons connue en 2016.
L’an dernier, ce n’est ni en mars, ni en avril, ni en mai que le nombre des transactions immobilières a connu un pic mais en… décembre, grâce aux taux de crédit historiquement bas. Au moment où traditionnellement le marché connaît un creux voire un plus bas. Un marché saisonnier, l’immobilier?