La démocratisation de l’art, deuxième chapitre de notre Conversation Atypique sur l’art
Le nouveau volet de nos Conversations Atypiques sur l’art domestique, La démocratisation de l’art, fait suite au premier volet sorti en juillet dernier. Pour cette nouvelle édition, Julien Haussy, fondateur du réseau Espaces Atypiques, reçoit de nouveau Amélie du Chalard, créatrice de la galerie Amélie Maison d’Art et Pierre Wat, historien de l’art.
Si la thématique de la première édition, que vous pouvez découvrir en vidéo ici, était “Habiter tout un art!”, sujet qui retraçait des liens étroits entre l’art et l’habitat, les trois passionnés se penchent cette fois sur un deuxième sujet : la démocratisation de l’œuvre d’art contemporaine et sa place dans nos intérieurs. Car l’art, tout comme les biens atypiques proposés à la vente sur notre site, tend à correspondre à tous les budgets et surtout, se décline aujourd’hui pour tous les goûts.
C’est sur ce constat que Julien Haussy ouvre la discussion : “Avoir un chez-soi qui nous ressemble, cela passe par l’acquisition d’objets destinés à parfaire la sensation d’intimité dans notre habitat. Mais la question est au final, assistons-nous pour autant à une démocratisation des oeuvres d’art contemporaines ?”
Les arts urbains, la photographie, l’essor des galeries comme premiers pas vers l’art
Amélie du Chalard souligne qu’“il y a plusieurs phénomènes” qui ont conduit à une démocratisation de l’art contemporain. Parmi eux, le pop art, le street art qui ont rendu l’art plus accessible à toutes et à tous, mais aussi “la photographie, un médium qui a sans doute permis à de nombreuses personnes de se projeter facilement”, jusqu’à choisir une œuvre à arborer dans leur intérieur. Enfin, elle ajoute que le renouveau des galeries et des expériences qu’elles proposent aux visiteurs, a certainement un rôle à jouer dans l’attrait exponentiel de l’art contemporain.
Pierre Wat souligne quant à lui le rôle des grands musées qui donnent accès “au plus grand nombre” à l’art. Selon l’historien de l’art, la gratuité de certains musées est aussi “un geste démocratique absolument extraordinaire pour l’accessibilité aux musées”, et donc à l’art pour un public toujours plus nombreux.
Des barrières qui tombent entre spectateur et oeuvre d’art
Selon Pierre Wat, la démocratisation de l’art contemporain passe par l’effort de “réduire l’écart entre le spectateur et l’œuvre d’art. Il s’agit de favoriser la compréhension et l’appropriation en créant un sentiment égalitaire et non pas de domination.”
Amélie du Chalard met en évidence la place du digital qui se fait “relais” de l’art et des galeries. Le digital permet ainsi d’aiguiser le regard et la sensibilité et de “mieux comprendre ce que l’on cherche dans une œuvre d’art” or, “le digital ne suffit pas et il y a aussi un rapport au physique”. Pour Pierre Wat, on doit d’ailleurs “apprendre à voir… comme on doit apprendre à lire”.
Une ancienne menuiserie revisitée où l’art s’affiche, à retrouver ici sur notre site et dans l’agence Espaces Atypiques Rouen-Le Havre.
L’art est partout, pour tous
La conclusion de cette seconde Conversation Atypique sur l’art et l’habitat ? L’art domestique est souvent “très intime”, et se fait la marque “d’une rencontre, d’une étape, d’une envie de célébrer quelque chose”, comme le remarque Amélie du Chalard. L’art n’est donc pas seulement dans les musées, et il est bien “partout”, comme le souligne Julien Haussy, “il y a une accessibilité de l’art, aussi bien matérielle qu’au niveau de sa compréhension”.
En attendant le troisième chapitre de cette Conversation Atypique sur l’art et l’habitat qui sera consacré à l’habitat comme œuvre d’art totale, retrouvez Amélie du Chalard et Pierre Wat lors des soirées Apprendre à voir qu’ils animent régulièrement dans les espaces Art room de la galerie Amélie, Maison d’Art. Vous pouvez aussi les écouter dans leur série de podcasts sur l’art et les artistes à retrouver au bout de ce lien.