Il y a des villes qui ne cessent de voir le prix au m2 augmenter depuis un certain temps et tout particulièrement en 2017. Des progressions quelques fois spectaculaires, dépassant les 10%, qui correspondent le plus souvent soit au rattrapèrent d’un retard, soit à un engouement soudain pour la ville. Le Mans, Nîmes et Bordeaux caracolant en tête de ce palmarès. Et en parallèle, à contrario de la croyance généralisée qui consiste à penser que lorsque les prix on atteint un certain niveau élevé se forme alors une bulle immobilière qui ne peut qu’éclater… Paris ne cesse de nous surprendre avec des prix à nouveau record, atteignant 9000€ du m2. La capitale affiche une progression de 45% depuis 2009 ! Là où les autres villes restent sur la période, malgré les augmentations ponctuelles, sur une progression en moyenne conforme à celle de l’inflation, soit à environ 9-10%. Articles intéressants à lire Se Loger et BFM Business.
Le top 10 des villes où les prix immobiliers se sont envolés en 2017
Le Mans, Nîmes, Bordeaux, Metz… Zoom sur ces dix villes françaises où le prix de l’immobilier défie les lois de la gravité depuis le début de l’année 2017.
Prix immobilier : Le Mans, Nîmes et Bordeaux en tête du classement
Aux trois premières places de notre palmarès des villes où la hausse des prix de l’immobilier a été la plus forte depuis janvier dernier, on retrouve Le Mans, Nîmes et Bordeaux. La médaille d’or revient à la Capitale de l’Empire Plantagenêt car en plus d’être la ville la plus verte de France, le chef-lieu de la Sarthe a vu ses prix dans l’ancien littéralement bondir (+ 11,5 %). Au Mans, le m² se monnaye désormais aux environs de 1 974 €. C’est Nîmes qui se voit décerner la médaille d’argent avec un gain de 11 % sur les prix de son immobilier. Pour s’offrir un appartement dans celle que l’on surnomme affectueusement la Rome française, comptez en moyenne 2 096 € du m². En troisième position, on retrouve celle qui ne mérite plus, mais alors plus du tout son surnom de Belle Endormie, et pour cause, à Bordeaux, la tendance 2017 est très nettement haussière. Avec des prix en progression de 9,5 % et un m² qui vaut dans les 3 989 €.
Bon à savoir
En France, un logement dans l’ancien coûte en moyenne 3 402 € du m².
Pour un appartement, comptez 3 798 € environ.
Plus de 5 % de hausse à Lyon, Nantes et Nice
Avec une progression de ses prix au m² (2 249 €) de près de 9 %, Metz se place juste derrière Bordeaux. La capitale de la Lorraine est talonnée par Strasbourg (+ 8 % / 3 247 € du m²), Brest (+ 7,5 % / 1 740 € du m²) et Besançon (+ 7,3 % / 2 068 € du m²). Enfin, il est à noter que les trois dernières villes de notre classement totalisent tout de même, excusez du peu, des hausses supérieures à 5 %. Du côté de Lyon qui se classe en 8è position, ce sont 5,9 % % qui ont ainsi été gagnés depuis le début de l’année. Pour devenir propriétaire d’un appartement dans la Ville aux Deux Collines, il vous faudra débourser 4 136 € du m². C’est Nantes qui occupe la 9è place avec une hausse qui atteint 5,6 % et un m² qui se monnaye aux environs de 3 192 €. La Cité des Ducs de Bretagne devance ainsi Nice dont les prix progressent de 5,2 % sur 2017. À Nissa la Bella, le m² vaut désormais 4 001 €.
A Paris, les prix de l’immobilier atteignent les 9 000 euros du mètre carré
Entre le premier semestre 2016 et le premier semestre 2017, les prix parisiens ont continué leur progression et atteignent maintenant les 8940 euros du mètre carré en moyenne sur la période. Au deuxième trimestre, Century 21 estime même que la barre des 9000 euros a été franchie.
« Paris est en marche vers un nouveau record ». Le clin d’œil de Laurent Vimont, président de Century 21, au président de la République n’est pas sans raison. La progression des prix de l’immobilier dans la capitale est toujours aussi fulgurante. Entre le premier semestre 2016 et le premier semestre 2017, ils ont progressé de 7,7%. Le prix moyen au mètre carré atteint un nouveau record à 8940 euros. « Je pense que les prix parisiens vont continuer à progresser et pourraient atteindre une hausse de 10% à la fin de l’année », anticipe Laurent Vimont. Selon lui, le prix moyen a franchi le seuil des 9000 euros du mètre carré au deuxième trimestre.
Une hausse des prix qui n’est pas sans conséquence. « Pour acheter, les Parisiens font des concessions sur la surface », analyse le président de Century 21. Ainsi, ils ont perdu 1,8 mètre carré en un an, la superficie passant de 53 mètres carrés à 51,2 mètres carrés. « Le montant moyen d’une transaction à Paris, elle, crève les plafonds: 446.982 euros, soit une hausse de 4,9% sur douze mois », précise Laurent Vimont. Et les délais de vente se contractent puisqu’ils passent de 66 jours au premier semestre 2016 à 58 jours au premier semestre 2017. Résultat, alors que sur l’ensemble de la France, ce sont les ouvriers et les employés qui, grâce aux taux bas, ont le plus acheté (40,5% des acheteurs), il y a une vraie exception dans la capitale. Ce sont les cadres supérieurs et les professions libérales qui ont le plus acheté au premier semestre 2017. Ils étaient 46%.
Envolée de 45% depuis 2009
Le phénomène parisien n’est, évidemment, pas nouveau. « Le prix au mètre carré à Paris s’est envolé de 45% depuis 2009 », précise le président de Century 21 qui ajoute, à titre de comparaison: « Au niveau national, sur la même période, le prix au mètre carré n’a progressé que de 9,5%, soit le même rythme que celui de l’inflation ».
Car si cela fait maintenant trois ans que l’activité du marché immobilier fait preuve de dynamisme en France, les prix ne s’emballent pas. Du premier semestre 2016 au premier semestre 2017, ils ont progressé de 1,5%. Le prix au mètre carré atteint 2532 euros, loin du record du premier semestre 2011 où il a atteint 2693 euros. « Les prix semblent contenus, ils semblent avoir atteint un plafond de verre. Le pouvoir d’achat des Français a atteint son maximum », explique Laurent Vimont.
Frémissement en Normandie
Certaines régions connaissent, inévitablement, une accélération des prix plus importante que d’autres. C’est, sans surprise, le cas de l’Ile-de-France où le prix moyen a progressé de 2% à 3176 euros avec des disparités importantes. L’Essonne a connu la hausse des prix la plus basse (+0,4% à 2685 euros) et les Hauts-de-Seine la plus importante (+8,9% à 5719 euros).
Sur le marché des résidences secondaires, « les régions du littoral connaissent un début de frémissement », explique Laurent Vimont. C’est le cas de la Méditerranée avec Villefranche, Nice ou encore Cannes. Mais c’est également le cas de la Normandie. Un effet Macron peut-être.